Les effets d'un surcroît de stress

Effets cognitifs

-      Diminution de la concentration et de l’attention. Diminution de la capacité d’observation.

-       Augmentation de la distractibilité : on perd le fil de ce qu’on est en train de penser ou dire, même en plein milieu d’une phrase.

-         Détérioration de la mémoire à court terme et à long terme : il devient difficile de se rappeler et de reconnaître des choses même familières.

-      Diminution de la vitesse de réaction. Les tentatives visant à compenser ces pertes de vitesse peuvent mener à des décisions prises à la va-vite.

-         Augmentation du taux d’erreur dans l’exécution des tâches cognitives ou impliquant une certaine manipulation. Les décisions deviennent peu fiables.

-      Détérioration de la capacité d’organisation et de planification : l’esprit n’est plus capable de jauger avec précision les conditions existantes ou d’en prévoir les conséquences futures.

-      Augmentation des troubles de la pensée : la réalité est appréciée de manière moins efficace ; il y a réduction de l’objectivité et du sens critique ; les schémas de pensée deviennent confus et irrationnels.

Signaux d’alarme : Confusion, Mauvaises évaluations, Obsessions, Incapacité de prendre des décisions

Signes précurseurs du stress : passer d’un sujet à l’autre, distraction, étourderie, manque d’inspiration, manque d’intérêt, rétrécissement du champ visuel, déconcentration, rêveries, sentiment d’irréalité, pensées moins abstraites, pensées moins associatives, se faire continuellement du mauvais sang, indécision, ne pas terminer un travail.

Effets émotionnels

-       Augmentation des tensions physiques et psychologiques : il y a réduction de la capacité de relaxer le tonus musculaire, de se sentir bien et d’oublier ses soucis et angoisses.

-      Augmentation de l’hypocondrie : des problèmes imaginaires s’ajoutent aux véritables maladies dues au stress. Les sentiments de bien-être disparaissent ; on a l’impression de ne plus être en bonne santé.

-       Modification de certains traits de personnalité : des personnes d’habitude soignées peuvent devenir débraillées, négligentes ; des gens d’habitude soucieux d’autrui peuvent devenir indifférents, tandis que les démocrates peuvent devenir soudain autoritaires.

-       Aggravation des problèmes de personnalité déjà présents : les personnes anxieuses, trop sensibles, celles qui sont toujours sur leurs gardes ou hostiles voient leur état s’aggraver.

-       Affaiblissement des contraintes d’ordre moral ou émotionnel : les codes comportementaux et le contrôle des impulsions sexuelles se relâchent (ou, au contraire, deviennent trop rigides) ; il y a de plus en plus d’éclats de nature émotionnelle.

-       Apparition de la dépression et des sentiments de désespoir : on se met à broyer du noir et un sentiment d’incapacité d’influencer les événements et les sentiments qu’on éprouve à leur égard ou vis-à-vis de soi-même se fait jour.

Signaux d’alarme : Instabilité émotionnelle, Dépression, Apathie, Anxiété, Paranoïa, Sentiment d’épuisement, Désespoir fréquent, Dépersonnalisation, Perte de confiance en soi, Sentiment de vide.

Signes précurseurs du stress : insatisfaction, irritabilité, insécurité, suspicion, agressivité, indifférence, manque de motivation, manque d’intérêt pour le sexe, excitation, agitation, nervosité, insomnie, sommeil trop important, sentiment d’irréalité, envie de pleurer, sentiment d’être un raté, manque d’intérêt pour les autres, sentiment de colère, peur du futur, se faire des reproches, sentiment de culpabilité.

Effets comportementaux

-       Aggravation des troubles de la parole : les hésitations, balbutiements et bégaiements déjà existants s’aggravent ou peuvent apparaître chez des personnes qui n’en souffraient pas jusqu’alors.

-       Diminution de l’enthousiasme et de l’intérêt : on abandonnera éventuellement les objectifs qu’on s’était fixés dans la vie ; on laisse tomber ses hobbies et on se débarrasse de choses auxquelles on tenait beaucoup.

-       Augmentation de l’absentéisme : que ce soit pour des maladies réelles ou imaginaires, les retards ou absences au travail deviennent  problématiques.

-       Augmentation du recours aux drogues : le recours à l’alcool, au café, à la cigarette, aux médicaments ou drogues illégales se fait de plus en plus courant.

-       Baisse des niveaux d’énergie : les niveaux d’énergie baissent ou fluctuent de jour en jour sans raison apparente.

-       Perturbation des cycles du sommeil : difficultés à s’endormir ou à rester endormi sans interruption pendant plus de 4 heures.

-       Cynisme vis-à-vis des clients ou des collègues :  il y a tendance à reporter la responsabilité des problèmes sur autrui : « on n’est pas aidé… », « ils seront dans le même pétrin avant six mois… », « tout le monde s’en fout, sauf moi… ».

-       Les nouvelles informations sont ignorées : même si elles sont potentiellement très utiles, elles sont rejetées (idem pour les nouveaux développements). « Je suis bien trop occupé pour me soucier de ce genre de choses ».

-       Report des responsabilités sur autrui : on identifie une tendance à « redéfinir les frontières » et à éliminer de ses responsabilités les tâches désagréables.

-       Les problèmes sont « résolus » à un niveau de plus en plus superficiel : on se met à adopter des solutions de remplacement ou des solutions à court terme ; on cesse de creuser en profondeur et d’assurer le suivi des projets. Dans certains domaines, on abandonne totalement la lutte.

Ø       Apparition de modèles de comportement bizarres : les manies curieuses apparaissent, le caractère devient imprévisible et le comportement méconnaissable.

-       Apparition éventuelle de menaces de suicide : on entend des expressions du style « je voudrais bien en finir » ou « à quoi ça sert, tout ça ? ».

Signaux d’alarme : Alcoolisme, Absentéisme, Accidents fréquents, Comportements dangereux, Prise de stimulants, Cynisme persistant, Vandalisme, Vol, Boycottage.

Signes précurseurs du stress : performances en dessous de ses capacités, agressivité, impulsivité, inhibition, isolement social, fumer, boire de l'alcool, manger, se ronger les ongles, pleurer, prendre des tranquillisants ou des somnifères.

Effets physiques

Signaux d’alarme : Tension artérielle chronique, Crise cardiaque, Ulcère à l’estomac, Hypervigilance chronique, Fatigue chronique, Perte ou prise importante de poids.

Signes précurseurs du stress internes : palpitations, douleur dans la poitrine, oppression, vertiges, transpiration, perte/prise de poids, manque de souffle, infections, uriner fréquemment, flatulences, mal de tête, migraine, diarrhées, indigestions/renvois, transpirer sans faire d’efforts, douleur gastro-intestinale, impression d’évanouissement, problèmes menstruels, impuissance, frigidité, herpès.

Signes précurseurs du stress moteur : agitation, mal à la tête dû à la tension, mal au dos, raideur, tremblements, tics, trouble moteur, muscles douloureux, tension dans la nuque et les épaules, fatigue, accidents.

Isabelle LEVERT
Psychologue clinicienne
Psychothérapeute
Pernes les Fontaines (84)

retour

 

 

© Les textes édités sur ce site sont la propriété de leur auteur.
Le code de la propriété intellectuelle n'autorise, aux termes de l'article L122-5,
que les reproductions strictement destinées à l'usage privé.
Tout autre usage impose d'obtenir l'autorisation de l'auteur.