Fiches de lecture

Les fiches de lecture n'ont pas la prétention de résumer le livre mais ont pour but d'en relever quelques éléments particulièrement intéressants.

GASPARI-CARRIÈRE, F., Les enfants de l’abandon. Traumatismes et déchirures narcissiques. Toulouse, Privat, 1989.

“... Le discours s’origine dans le corps métabolisé et psychisé par la parole maternelle, ce qui constitue ce carrefour symbolique de représentations et de formes, de contenants et de contenus, que l’on peut convenir d’appeler Image du corps, dont la structuration permet l’accès à la mentalisation et aux échanges symboliques.” p. 18 

Repli schizoïde comme réponse à l’insoutenable absence de l’objet.

“... toute tentative de symbolisation est vécue comme une intolérable mise à distance froide et glacée, coupante, inacceptable. La nécessité pour ces patients d’être devinés, que G. Guex rattache à leur besoin de mettre à l’épreuve l’amour de l’Autre (s’il me devine, c’est qu’il m’aime), ressemble aussi à une anxieuse vérification d’une limite entre soi et l’objet, car cette promiscuité désirée est également redoutée, comme pulvérisant leur statut de sujet. Aussi le fantasme de ne pas avoir besoin de parler pour être compris s’accompagne-t-il de l’inquiétude de découvrir entre soi et l’Autre une continuité à la fois désirable et dépersonnalisante.” p. 75

- inclusion
- rejet
Régresser en-deça de la béance

“l’attitude, le silence de l’adulte, face aux réactions de l’enfant devant la séduction prépubertaire par exemple, fait fonction d’un désaveu qui suscite le doute à l’égard de sa subjectivité et de la fiabilité de son expérience. Le trauma résulte alors, non seulement d’une impossibilité de rattacher à une quelconque représentation cet excès pulsionnel, mais d’une déviance entre les éléments symboliques proposés et les contenus perturbants de l’expérience : “l’affirmation qu’il ne s’est rien passé, qu’on n’a pas eu mal..., c’est cela surtout qui rend le trauma pathogène.” p. 102-103

Ferenczi, “L’enfant mal accueilli et la pulsion de mort”
Une série de microtraumatismes, résultant du refus ou du désintérêt parental, de l’indifférence de la mère face à l’angoisse, aux expériences corporelles et psychiques singulières de l’enfant, à ces questions, ses inquiétudes, à ses désirs, à son impossibilité à lui prêter une réalité psychique différente et proche à la fois de la sienne. C’est cette défaillance qui va créer un terrain favorable à l’émergence de traumatismes plus importants, écran et catalyseurs des traumatismes antérieurs insaisissables dans l’après-coup. Cette conception du traumatisme s’opposerait à la première, dans la mesure où il ne s’agit plus d’une effraction ponctuelle et d’irruption massive d’énergie libre, mais d’agressions en creux, par manque, par défaut de langage, ou par distorsion d’une parole inadéquate.” p. 103
½  Névrose de frustration ou névrose exogène

“En effet, l’alternance d’enthousiasme et de dédain, de passion et d’indifférence, au cours des relations mère/enfant peut très bien diffuser le vécu d’abandon dans la synchronie, sur le mode répétitif, offrant à l’enfant une double image de l’objet, tantôt passionné, tantôt absent, qui rend impossible l’effort de synthèse nécessaire tendant à transformer le bon et le mauvais objet en un seul et unique, dont il est possible de faire un jour le deuil.” p. 106

Déni de l’abandon par la mère
“C’est cet abandon diachronique qui va faire l’objet d’un déni, parce que la blessure narcissique qu’il entraîne est intolérable, de même que la solitude prématurée qu’il implique. L’abandon, qui n’a jamais été nommé ni avoué, est fantasmé comme le risque à redouter dans l’avenir, alors qu’il s’agit d’un fait accompli sur lequel on ne saurait revenir. L’enfant abandonnique se vit en conséquence, ainsi que nous l’avons déjà dit, en instance d’abandon et met touts ses efforts à compenser cette défaillance de l’objet par un fonctionnement clivé, une dissociation narcissique qui lui permettent de pallier l’intolérable dérobade de l’objet et d’évacuer l’anxiété, la culpabilité, la dépression à laquelle cette dérobade le condamne.” p. 110

“Ainsi, le traumatisme de l’abandon en tant qu’événement inscrit dans la diachronie, permettrait à l’abandonnique de donner une forme au non-sens, à l’impossibilité de fantasmer les manques, les failles, les carences contenues en suspension floue, nauséeuse, dans l’espace transitionnel situé entre l’enfant et la mère dans la synchronie ; catastrophe historiquement efficace, capable enfin de dénoncer sous une forme immédiate, narcissique, les désaveux, les dérobades de tous ordres, de tenter de saisir, dans l’espace et le temps, l’impossible dire et d’en faire une chose transcriptible, apte à restituer l’autonomie inachevée.” p. 111. (espace transitionnel ? ou absence d’espace en-dehors de l’anaclise ?)

“Toute la difficulté de la thérapie des abandonniques sera de les aider à renoncer au recours des évitements maniaques des souffrances de l’amour et du deuil en leur permettant de relier ces affects déliés à un sens, à des mots, à une histoire, de façon à ce que l’angoisse dépressive soit contenable, alors que jusque là elle ne l’était pas.” p. 113 

Le trauma paralyse les fonctions de liaison du Moi
“La perception non traduite, ni refoulée, qui forme “trou” dans la “chaîne de pensée”, affectera également le Moi en tant que continuité, unité, cohésion, projection psychique de l’image du corps.
Il apparaît précisément que, pour Freud, c’est le caractère inadéquat et massif de la solution extrême - à laquelle le Moi est contraint d’avoir recours afin de tenter de maîtriser le caractère résolument inconfortable de cet excès - qui est dommageable pour cette instance, non seulement au niveau des processus symboliques, mais en tant qu’atteinte de l’enveloppe psychique. L’on peut penser que le trauma aurait pour conséquence, d’une part, d’affecter la mémoire, l’ensemble des processus secondaires dont la mise en place dépend d’une bonne liaison entre inscription et excitation et, dans le même mouvement, de porter atteinte à cette projection de l’image du corps que nous avons rattachée au narcissisme.
Dans ce contexte, la notion de narcissisme ne saurait avoir de lien avec l’investissement de l’image du soi par la libido, mais serait rattachée aux mécanismes psychiques tendant à maintenir un niveau de cohérence et d’intégrité, dans un registre pré-génital, sans référence au schéma corporel ni à la dimension imaginaire, spéculaire. Il s’agirait de quelque chose qui se référait davantage au corps vécu dans ses relations avec les représentations, soit avec le discours de l’Autre, la défaillance symbolique entraînant une mutilation de l’image du corps.” p. 117

“Il semble que le mode ultime de récupération narcissique de la monade sur cette extranéité que lui impose l’événement traumatique passe par l’intériorisation de l’agression et par l’identification à l’agresseur, comme s’il était nécessaire à la pulsion de trouver sur place son propre objet lorsque la représentation ou l’objet fait défaut dans le réel. C’est autant la défaillance symbolique qui aurait des effets de rupture narcissique que la nécessité pour le Moi de s’approprier la violence et l’absurde d’une attaque externe en lui donnant une réponse pulsionnelle.” p. 118 

Question de la réappropriation du trauma dans l’après-coup :
pour Freud, ce n’est jamais l’expérience originaire qui est trauma, mais le souvenir de celle-ci, qui aura sur la psyché un tel effet désorganisateur qu’il succombera aussitôt au refoulement secondaire (hô aux loups). Le refoulement portant sur une représentation enfin possible d’un vécu énigmatique.

Dans l’Homme Moïse : l’impact traumatique peut échapper à une réinscription symbolisante et fonctionner sur le mode d’une destruction narcissique pour laquelle la névrose va tenter de fonctionner comme tentative de guérison.
“Cette expérience ne sera pas accessible à une remémoration et entraînera une division dans le Moi, sorte d’Etat dans l’Etat, séparant un Moi adapté aux règles de la réalité d’un Moi précocement retranché que le traumatisme domine.” p. 119
Freud ajoute que les symptômes de compromis entre les attitudes d’évitements phobiques et celles de compulsions de répétition révélant une fixation traumatique échappent aux tentatives de symbolisation : “Ils ne sont pas ou pas assez influencés par la réalité extérieure, de sorte qu’ils entrent facilement en conflit avec l’un et l’autre.” p. 119

“En conclusion, si Freud découvre dans un premier temps que le trauma aurait pour effet la paralysie des processus secondaires, l’interruption des processus associatifs, il met plus tard en lumière son caractère d’effraction et de déchirure pour le pare-excitation, comme la projection de la couche protectrice de cette enveloppe psychique qu’est le Moi pour l’ensemble de la psyché, et, enfin, il pose le trauma comme obstacle à l’unification moïque, capable de déstructurer l’autonomie psychique et d’engendrer des divisions , des clivages qui entravent l’accès à la symbolisation.” p. 119

Analyse sans fin et analyse avec fin - échec de la cure
Dans l’Homme Moïse : “- le souvenir-écran n’est plus présenté comme la mise en scène du désir Ics obéissant aux règles de la condensation et du déplacement, tels le rêve et le symptôme, mais comme le cache du noyau traumatique;

- le symptôme, cette formation de compromis entre la tyrannie du ça et les exigences morales du Surmoi, à quoi s’ajoute une trace identificatoire à l’objet du désir incestueux, devient la manifestation d’attitudes psychiques opposées, mais non conflictuelles, destinées à esquiver ou à contenir le danger d’un retour traumatique : la première qualifiée de positive par Freud, consiste en des compulsions de répétition, révélant une fixation au traumatisme, correspondant à la tentative pour l’appareil psychique de maîtriser et de lier l’irruption  de l’énergie pure déchargée lors de l’expérience traumatique. La seconde, qualifiée de négative, renvoie aux attitudes de défenses et d’évitement phobique des situations pouvant reproduire le souvenir de l’expérience désorganisatrice...
- la notion de refoulement est remplacée par celle de défenses destinées à protéger le Moi contre le retour du traumatisme, défenses ayant dissocié cette instance en deux parties : l’une tournée vers l’extérieur et adaptée à la réalité, selon ses fonctions habituelles, et l’autre, retranchée, entièrement sous l’influence du traumatisme, ayant perdu toute relation avec la réalité, formant ainsi que l’écrit Freud, une sorte d’Etat dans L’Etat obéissant à des règles différentes, fixée au passé et inadaptée à l’actuel. Ces défenses ont opéré des modifications dans le Moi, qui subsistent, semblables à la formation de cicatrices;
- quant à la névrose, elle n’est plus au centre de la problématique, mais elle est rendue nécessaire par le traumatisme, qui va filtrer et influer l’intelligence de la formation du caractère en général, et elle correspond non à des tensions conflictuelles mais à la nécessité de contenir le Moi et de le préserver contre la menace d’éclatement : comme un effort pour concilier avec le reste les parties du Moi retranchées, sous l’influence du traumatisme et pour les réunir en un ensemble puissant contre le monde extérieur...” p. 121
= atteintes précoces du Moi, blessures narcissiques

Pauvreté de la vie fantasmatique
- scène primitive
- séduction
- castration
½  “La pauvreté originaire du bain signifiant, inapte à prendre en compte l’intensité de l’expérience vécue, empêche ces vécus d’accéder dans l’après-coup à une quelconque fantasmatique et détermine leur caractère traumatique en tant qu’afflux soudain de l’énergie déliée, non irriguée, ni traduite dans un registre représentatif transformant la scène primitive en expérience, menaçant l’intégrité du Moi, et contre laquelle, il se défend par des mécanismes de clivages.” p. 136
La rencontre avec l’Autre est confondue avec la frayeur d’inclusion à laquelle l’abandonnique échappe grâce au rejet. Le fantasme de séduction est remplacé par une expérience traumatique de l’amour.
L’abandonnique, lui, ne saurait fantasmer, comme conséquence d’une crainte de castration, un abandon auquel il est, depuis ses origines, confronté, ou par lequel, quelques soient ses facultés de dénégation, il se sent sourdement menacé. Il sait qu’il n’occupe pas dans le fantasme parental une place suffisamment stable, sauf à être et demeurer dans l’incertitude de l’amour, sans cesse en instance d’abandon, entre espoir et solitude. L’on peut dire que, chez lui, l’angoisse d’abandon ne découle pas d’une modification dans le statut de son Moi idéal confronté aux légitimes frustrations de son désir, aux limitations structurantes de la castration, mais de la perception d’un réel menaçant et désespérant qui l’empêche de fantasmer l’abandon et d’être castré du caractère illimité de ses attentes.” p. 141

“De façon générale, les alternances et les ambivalences de l’objet rejetant l’empêchent de se détacher, de se représenter l’abandon, et de construire des images parentales stables, un Moi cohérent.
... contrairement au névrosé dont le roman familial va se construire autour du thème de l’abandon comme fantasme, lorsque ses désirs incestueux se heurteront aux interdits oedipiens, l’enfant abandonnique, lui, ne saurait s’offrir le luxe d’une légende qui frôle d’aussi près la réalité.” p. 141

  ½  entrave à l’imaginaire et au symbolique
La castration s’associe au réel de l’abandon
½  désintégration narcissique ½  clivage du Moi
Les traumatismes ne peuvent être pris en compte par le symbolique par l’accès à l’Oedipe.

“L’on peut aisément postuler que chez l’abandonnique la première étape, qui consiste à nouer une cohésion intime à partir du visage et du discours maternel, a été défaillante, ainsi que nous l’avons vu, et que cette défaillance s’est fondée sur le caractère versatile, discordant, discontinu de l’image maternelle (personnalité à facettes, cyclothymique, ou personnages différents se succédant dans le réel de l’histoire infantile). La seconde étape, soit le passage du visage au corps maternel comme miroir à la prise de l’image spéculaire comme support des identifications, sera marquée de cette référence instable, peu satisfaisante. Et il semble que jamais l’abandonnique n’a connu devant son reflet cette jubilation dont dépend l’adhésion et l’acquiescement du sujet à sa propre image, mais la confirmation d’une déconvenue déjà ressentie dans les yeux de l’autre. L’abandonnique souffre d’avoir été un enfant non satisfaisant pour la mère, inapte à réparer sa blessure d’exister.” p. 148

“Le Moi-prothèse correspondrait non seulement à l’identification de surface compensatrice de la mère défaillante, mais serait pourvu de tout ce qui manque à l’abandonnique, dont les attributs virils, pour les filles, et ce qu’ils représentent. L’autre zone du Soi conserverait ce qui reste de cette mutilation : misère de la passivité, de l’infantilisme et de la maladresse, impossibilité de contenir les connaissances, sentiments aigus d’impuissance et une vive intolérance à tout ce qui serait susceptible de remuer le couteau dans une plaie ouverte.” p. 150

La pulsion qui a fait fonction d’agent traumatique a eu des effets de déchirure sur le contenant psychique, dissociant langage et contenu émotif, ce qui va constituer l’obstacle majeur dans l’approche du symbolique.” p. 150

“L’absence de mémoire, la difficulté d’emmagasiner de nouvelles connaissances et de les rattacher au noyau pulsionnel par le biais des associations successives, nous semblent causées par les déficiences du contenant, l’impossibilité de rétention mnésique, due à la dissociation de l’enveloppe du noyau d’origine. Cette carence consécutive aux traumatismes empêche l’écoulement pulsionnel dans le symbolique. Parole creuse, à l’image de ce nom vidé de chair et de substance que certains abandonniques portent, qui imprime pour longtemps sur leur mode de communication le sceau du noyau désincarné.

Ferenczi insistait, dans L’enfant mal accueilli et la pulsion de mort, sur les méfaits de cette pulsion de mort sur l’enfant mal aimé ou délaissé, entraînant une cassure des contenus psychiques en ressenti Ics et en savoir sans rien ressentir. La dissociation entre symboles et affects maintient l’interrogation sur le statut mystérieux de ce ressenti différé, établissant avec le discours d’aussi insolites rapports. L’on se trouve parfois confronté à des patients mutiques au discours vide, inexistant ou banal, pesant par son absence de pesanteur, décroché des contenus émotifs et inapte à exprimer ces mêmes contenus et à les transcrire, sorte de manque à éprouver enfin, qui s’exprime plus volontiers par des passages à l’actes.

Le langage, l’univers symbolique, devient carapace, murailles aussi étouffantes que les premiers, derrière lesquelles la voix ensevelie ne réussit plus à se faire entendre. L’abandonnique offre au monde extérieur cette apparence de soumission ou de colère, de mutisme ou de bavardage sans attache ou de révolte.” p. 151.

“... Eprouvé qui ne fait l’objet d’un savoir, et savoir qui fonctionne à vide sans aucune prise sur le ressenti auquel il ne peut servir d’exutoire.” p. 151

“L’abandonnique est passé maître dans l’art d’éviter l’intensité des souffrances et des plaisirs, grâce au clivage, aux replis de type schizoïde qui le protège contre toute forme d’excès.” p. 152

“Le ou les traumatismes de l’abandon entravent l’accès au symbolique comme structure. L’importance des défenses de type narcissique tel que le clivage privilégient les signifiants formels et empêchent l’accomplissement oedipien et l’accès à la castration.” p. 153

“L’angoisse de castration est remplacée par une angoisse primitive de perdre l’objet, aussi l’état-limite s’inscrirait-il davantage dans un registre d’Idéal du Moi et d’Idéalisation que de Surmoi et de Sublimation. D’où le danger d’introduire dans la cure de ce type de patients des interprétations prématurées de type oedipien, qui entraîneraient un risque de dépersonnalisation et d’éclatement psychotique.” p. 156

½  relation d’objet anaclitique
// abandonnique / état-limite
- hantise d’abandon
- faiblesse du narcissisme secondaire
- évitement du complexe d’Oedipe

“Selon Bergeret, l’état-limite souffrirait de l’inhibition des deux pulsions essentielles selon lui qui sont la pulsion de violence et la libido. Il nous semble que l’abandonnique, au contraire, a été très fortement érotisé, parce qu’il y a eu chez lui confusion entre amour nourricier et amour érotique, en une sorte d’anticipation compensatoire des failles de l’amour nourricier par la génitalité précoce. Dans son cas, le ou les traumatismes de rejet ont provoqué, simultanément, une sexualisation inappropriée du sujet, venant là comme masque, paravent, écran du manque à éprouver, sous forme de l’angoisse d’inclusion dont nous avons parlé plus haut.” p. 157

“Il existe donc chez eux une amorce d’introjection réussie, un noyau de narcissisme suffisant pour qu’ils échappent à la psychose.” p. 159

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