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Isabelle LEVERT

Psychologue clinicienne

Psychothérapeute

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Les foudres de la passion

Des illusions ou folie partagée

photo ciel de Provence Vaucluse        Comment se leurrer de la croyance en l’amour éternel ? Je me souviens de mes pensées à propos du coup de foudre. Formidable utopie qui entraîne à quitter la réalité pour l’imaginaire, à ne plus percevoir les signes. L’adage dénonce si bien cela : il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir et pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. La foudre s’abat sans prévenir, révélant la vulnérabilité de la femme et de l’homme qui en sont victimes. Leurs attentes informes sont un attracteur plus puissant qu’une masse métallique. Son éclat s’immisce dans les profondeurs obscures des manques. Ici non plus, il n’y a pas de hasard. Juste avant la tempête, le ciel s’était assombri.

Au temps de la folie douce, de la folie partagée, succède inévitablement la prise de conscience. Après maints pardons, maintes promesses non tenues et si souvent renouvelées, le réalisme finit par s’imposer. Le scénario, tant de fois, rejoué, est devenu monotone, ennuyeux. La lassitude exige le changement qui ne s’opère pas. Petit à petit, ou brusquement, vos yeux se sont ouverts et l’autre est apparu(e) pour la première fois tel(le) qu’il (elle) est. Les rêves sublimes qui vous avaient transporté(e) si haut apparaissent désormais comme une photographie ternie par les années. L’édifice s’effrite et vous ne reconnaissez plus l’être qui vous avait séduit(e). Vous ne parvenez déjà plus à l’aimer comme jadis. Trompé(e), autant par vos illusions que par son image embellie par ses idéaux. Vous aviez brûlé les étapes nécessaires, négligé la sagesse réciproque et vous découvrez que vous n’êtes plus capable de marcher avec lui (elle), que vous ne pourrez plus jamais être avec lui (elle) celle (celui) que les échos de son miroir bleuté avaient inspiré à votre cœur.

            Aucun regret, les émotions sont telles qu’elles forment la trame de la passion mais, sauf un heureux hasard, au bout, c’est le désillusionnement. Tout cela, vous le saviez mais impossible de résister au délice de se fondre dans l’autre, d’être aspiré(e) par son regard enveloppant, caressant,… L’extase des larmes du bonheur perdu retrouvé. Mais la vie est ainsi : Aucun bonheur sans le prix de souffrance. Sa tendresse était si douce mais vous ne parvenez plus à vous y griser. La distance entre vous était devenue un fossé grandissant. La séparation fut douloureuse, à la mesure d’un rêve trop beau, réveillée aux périls de la facticité.

Isabelle LEVERT
Psychologue clinicienne
Psychothérapeute

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