La psychothérapie en groupe pour hommes aux prises avec les violences conjugales et/ou familiales

Modalités pratiques

 

Lettre à toi, auteur de violence

    « Combien de fois vous êtes vous entendu dire : "C'est plus fort que moi", "Je ne me sentais plus",... ? Dans ces moments-là, vous ne vous reconnaissez plus. Pourtant, cette violence qui vous échappe révèle quelque chose sur vous-même. En amont des comportements violents, il y a toujours un manque de confiance en soi, d'estime de soi, ... des blessures, des mauvais souvenirs, ... qui engendrent des troubles relationnels plus ou moins profonds. Vos rêves sont ensevelis dans la poussière du temps et reviennent parfois comme des éclipses à votre conscience. Mais ce que vous ressentez de vos besoins essentiels est masqué par vos croyances sur vous-même et par vos peurs. Les manifestations de violence indiquent que vous vous êtes, à votre façon, perdu.
    Il vous faut partir à la rencontre des personnages qui vivent en vous à votre insu, partir à la découverte de vos paysages intérieurs et retrouver vos ressources, votre potentiel créatif, masqué par la souffrance. Le passage par une crise peut être une opportunité, dès lors que vous tentez de donner du sens à ce qui vous arrive, que vous explorez vos zones d'ombre, sources de turbulences, voire de ravages tant qu'elles ne sont pas mises en lumière. 
   
Jean-Jacques Gérard et moi-même, nous vous proposons un accueil et une écoute sans jugement, sous le sceau de la confidentialité, pour vous accompagner dans ce travail aux allures de randonnée psychologique. Nous serons, avec vous, les témoins et les passeurs en direction d'une autre rive, celle où il est possible d'être soi sans crainte. » 

1. Préambule

Nous parlons de psychothérapie en groupe tout simplement parce que, bien qu’il se déroule au sein du groupe, le travail est individuel, centré sur le ou les modes relationnels de l’auteur. Le groupe est utilisé comme agent d’actualisation de ceux-ci, pour permettre leur exploration. Au décours du travail en groupe, il peut y avoir ré émergence de besoins essentiels, autrefois négligés par l’entourage, puis enfouis par l’auteur dans une tentative efficace, à l’époque, de se préserver de la souffrance. Les façons qu’il a développées pour dénier ces besoins se mettent alors en scène, ici et maintenant, à la manière d’une porte qui s’ouvre ou se referme sur soi-même, une opportunité que l’on saisit ou non pour y répondre plus adéquatement aujourd’hui. Le processus individuel bénéficie donc des interactions groupales.

2. Modalités pratiques

La co-animation est effectuée par deux thérapeutes 

Jean-Jacques Gérard est psychothérapeute à Avignon. Il est un praticien de l'accompagnement psychologique d'intervenants sociaux et de personnes victimes ou auteurs de violences dans le temps judiciaire. Après une expatriation de huit années dans le Haut Atlas et de retour en 2007, il est dans une période de relance de son activité professionnelle et engagé avec l'université de Rennes2 sur un Master en Psychopathologie, criminologie et pratiques cliniques.

Isabelle Levert est psychologue clinicienne. Elle exerce en libéral à Pernes les Fontaines (84). Au sein de l’association Rheso, elle anime le groupe de parole pour des femmes victimes de violence conjugale et intervient en tant que formatrice. Elle est également l’auteur du livre « Les violences sournoises dans le couple », paru aux éditions Robert Laffont, dans la collection Réponses, en 2011.

Le nombre de participants est compris entre 6 et 12 hommes 

Le groupe est ouvert, c’est-à-dire que de nouveaux participants peuvent rejoindre un groupe existant à condition que la limite maximale ne soit pas encore atteinte.

Un engagement moral de participer au minimum à quinze rencontres est demandé à chacun, avec une possibilité de faire le point au bout de 5 séances, ceci parce que le travail doit s’inscrire dans le temps pour donner des résultats. Il n'est pas question de venir en « touriste » aux réunions.

La mixité est refusée de manière à faciliter les identifications latérales entre les membres. Dans l’hypothèse où les demandes de femmes aux prises avec la violence seraient nombreuses, un groupe à leur destination pourra voir le jour.

Les rencontres sont bi-mensuelles d’une durée comprise entre 2 et 3 heures en fonction du nombre de participants, organisées en fin de journée.

Trois entretiens préliminaires sont programmés pour une évaluation préalable à l’entrée dans le groupe. Les deux premiers entretiens consistent à rencontrer chacun des thérapeutes à son cabinet. Ces entretiens se déroulent à peu près comme une consultation et, à ce titre, ils sont payants. Le troisième entretien doit permettre aux thérapeutes de confronter leur point de vue, d’obtenir des éclaircissements de la part de l’auteur et de communiquer leur décision d'autoriser ou de refuser le candidat. Ce dernier entretien n’est pas facturé.

Une séance de psychothérapie en groupe a un coût, payable d’avance au moment de l’engagement pris. Les séances manquées ne sont ni remboursées, ni récupérées.

L’entrée dans le groupe n’est permise qu’après la signature de la charte régissant son fonctionnement ce qui suppose l’acceptation et le respect de règles d’écoute, de non jugement, de confidentialité, de non passage à l’acte, etc.

Lire : Les racines de la violence dans la sphère des relations intimes

Lire : Les axes de travail de la psychothérapie en groupe

 

 

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