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Isabelle LEVERT Psychologue clinicienne Psychothérapeute |
psychothérapies individuelles - de couple - familiales - brèves - longues
Psychothérapie de soutien : est indiquée face à des événements tels que la maladie, le deuil, le divorce, un licenciement, etc. mais aussi comme support pour la prise de décision telle que l'orientation professionnelle, le choix d'un lieu de vie, la traversée d'une crise conjugale, les modalités relationnelles avec l' adolescent, etc.
Certaines situations de l'existence sont particulièrement éprouvantes : la perte d'un être cher, un accident dont on sort avec des séquelles lourdes, une séparation, la violence conjugale, les carences affectives, les abus sexuels, etc. L'épreuve est telle que souvent la personne est submergée par ses émotions, par l'angoisse, par la douleur... L'entretien consiste à écouter la plainte, à offrir un réceptacle aux émotions. Au fur et à mesure des séances, le fait d'exprimer les émotions permet de les intégrer, de les métaboliser en quelque sorte, de donner un contenant à l'angoisse, de l'apaiser, de cicatriser les blessures du cœur et de l'âme. La mise en mots permet de guérir beaucoup de maux. Au fil des entretiens, on amène le patient à entrevoir une issue à sa situation, à découvrir des possibilités d'actions pour solutionner son problème ou résoudre ses difficultés, ce qui aura sur l'atmosphère dramatique dans laquelle il demeurait un effet positif. Il aperçoit à nouveau la lumière au bout du tunnel.
Psychothérapie visant un changement en terme de fonctionnement psychique : est indiquée lorsque les difficultés à vivre sont récurrentes, et plus particulièrement face aux troubles de la personnalité, aux syndromes anxieux, aux dépressions, aux conduites de dépendance mais aussi quand la personne se sent prisonnière d'un scénario de vie qui se répète "comme malgré elle". Il peut s'agir également de remédier à des patterns comportementaux qui se reproduisent de façon stéréotypée et rigide sans que la personne ne puisse rien en changer en dépit de ses efforts.
Les troubles graves de la personnalité, dont le borderline fait partie, nécessitent d'envisager le traitement sur le long terme et d'installer un cadre thérapeutique stable. En effet, la psychothérapie va s'attacher aux déficits qui ont marqué les premières phases du développement de l'enfant et qui se traduisent par des troubles de l'identité et de la relation qui se répètent dans des situations courantes de la vie et s'expriment au cours de la psychothérapie. Différentes techniques sont utilisées : expressive, analytique modifiée, exploratoire et interprétative mais souvent dans un second temps parce que mal supportée au début. Il s'agit de contenir, de confronter, d'interpréter et de soutenir selon le degré de sévérité d'expression de la pathologie.
Psychothérapie brève ou longue ? Le patient est libre de cheminer jusqu'où bon lui semble. La durée d'une psychothérapie dépend d'une multitude de facteurs dont beaucoup ne peuvent être ni maîtrisés par le psychothérapeute ni par le patient. Certains sont intrinsèques, comme les capacités d'introspection (insight), les possibilités de se remettre en question, ... D'autres sont extrinsèques, comme la qualité de l'environnement (la présence d'ami(e)s, d'un(e) conjoint(e), le fait d'avoir ou non un travail, etc.). Bien sûr cette frontière est poreuse puisque nos compétences émotionnelles influent sur nos relations et les événements de notre vie marquent nos façons de penser et de concevoir le monde. Ce sont autant de portes d'entrée pour comprendre et agir. Le but du ou des premiers entretiens est de dresser une sorte d'état des lieux afin de proposer un projet de psychothérapie qui soit réaliste et adapté aux attentes du patient.
Thérapie familiale et/ou approche systémique : Les indications concernent les difficultés de la parentalité, les formes violentes de communication (mutisme, explosions verbales, etc.), les dysfonctionnements des liens intrafamiliaux (conflits enkystés, aliénation parentale, triangles pervers intergénérationnels, les désorganisations post-traumatiques, etc. On considère que le trouble d'un membre du système familial est le symptôme d'un dysfonctionnement de la famille. On travaille alors sur les interactions, sur les places respectives de chacun, sur les frontières trop floues ou trop rigides entre les générations, sur l'appel au changement que vient signifier la crise...
Psychothérapie de couple : Mieux vaut seul que mal accompagné ! Cet adage est certes assez vrai. Toutefois, ce n'est pas une raison pour abandonner le navire conjugal aux premières difficultés rencontrées. Dans la vie, il y a des altitudes qui ne sont accessibles qu'à deux, à condition de s'en donner les moyens, d'accepter de regarder en soi ce qui fait obstacle à l'harmonie du couple, sans quoi ce qui n'a pas été dépassé ressurgira ailleurs, avec un ou une autre. La psychothérapie de couple a pour objectif de rendre au couple son pouvoir d'épanouissement pour chacun des partenaires amoureux.
Du couple en péril au couple thérapeutique
Déchirés entre la nostalgie des débuts idylliques, l'insupportable des conflits ou des tensions actuels et l'angoisse de la séparation, les partenaires se retrouvent dans une situation paradoxale que Hefez (HEFEZ, S., LAUFER, D., (2002), La danse du couple. Paris, Hachette, 2008) résume par ces mots : "ni avec toi, ni sans toi". La crise conjugale est alors à son acmé.
C'est dans ce contexte que beaucoup de couples arrivent en consultation, chargeant le (la) psychologue de la mission de les sortir de cette impasse. Ayant trop tardé, ils sont à bout de souffle et, inconsciemment, espèrent une intervention quasiment miraculeuse. Mais il n'existe pas de poudre de Perlimpinpin dotée de ce pouvoir magique. A chacun d'œuvrer pour le mieux-être, de dépasser ses blocages, d'opérer les changements nécessaires pour que la relation évolue et restaurer les capacités épanouissantes du couple. Parce qu'un couple qui fonctionne est un couple qui soigne chacun de ses blessures passées, qui le soutient face aux épreuves de la vie, qui l'accompagne dans sa croissance, ... La tache du psychothérapeute de couple consiste donc à faire en sorte que le couple récupère cette faculté.
Une des clefs est d'améliorer la communication, souvent insuffisante ou en panne dans les couples qui peinent et pourtant indispensable pour exprimer ce qui convient et ce qui ne convient pas, pour demander un ajustement plutôt que d'attendre passivement et régulièrement en vain d'être deviné(e) - cette attitude est celle d'un nourrisson qui ne dispose pas encore des outils du langage pour parler -, pour atteindre ensemble une véritable intimité et la partager au quotidien. Un couple où les partenaires vibrent à l'unisson est un couple où les trois registres de l'intimité sont atteints : l'intimité des corps, des cœurs et des âmes.
Le couple a ses règles propres :
- certaines sont explicites ("si tu rentres tard, tu passes un coup de fil pour que je ne m'inquiète pas...")
- d'autres implicites ("elle s'occupe des devoirs des enfants puisqu'elle rentre plus tôt ...").
Ces règles régissent les interactions entre les partenaires. Qui fait quoi ? Qui a le droit de décider de ceci ou de cela ? Quand faut-il absolument concerter son conjoint ? On comprend aisément que si ces règles ne sont pas respectées, cela fait des étincelles. Ces règles dérivent notamment de la conception de chacun de l'intimité (faut-il tout se dire ou garder un jardin secret ?), de la force des demandes inconscientes (est-il réaliste d'attendre de l'autre une compréhension et un soutien inconditionnels ou est-il préférable de ne pas se reposer entièrement sur son partenaire afin de ne pas l'étouffer ?), de l'étendue des projections opérées sur l'autre, etc. Le conflit éclate lorsqu'il n'y a plus concordance entre les points de vue inconscients.Derrière les prétextes invoqués pour chercher des noises à l'autre et provoquer une dispute se cachent, en général, des attentes beaucoup plus fondamentales qui, quand elles se font jour, se reconnaissent à l'ampleur des émotions qui émergent alors.
Les choses ne sont jamais aussi simples que certaines conjoints semblent le penser quand ils sont convaincus que tout est de la faute de l'autre, que s'il ou elle était plus ceci ou moins cela, ce serait différent, que si seulement il ou elle comprenait que... etc. Il n'y a pas de causalité linéaire mais uniquement circulaire. Tout est imbriqué. Ou les partenaires sont dans un cercle vertueux ou ils sont dans un cercle vicieux. Il n'y a pas d'entre-deux viable, pas moyen de naviguer en eaux tièdes à long terme.
Comment échapper à l'engrenage d'un mouvement en spirale ? Notamment en commençant ses phrases par "Je", en parlant en son nom, de soi, de ses besoins, de ses sentiments, de ses frustrations plutôt que d'énoncer des reproches. Les "Tu" tuent. Ils accusent l'autre et le mettent sur la défensive, avec pour seul résultat trop souvent une réponse agressive. Match de ping-pong étrange et destructeur où chacun renvoie au visage de l'autre des critiques et des défauts pointés au lieu de faire part de sa déception, de sa tristesse ou de sa colère, ce qui ouvrirait un véritable dialogue et donnerait la possibilité aux partenaires de se rejoindre vraiment. L'exemple ci-dessous illustre ces deux sortes d'interaction, ainsi que l'issue probable de chacune d'elles.
1) En fin de journée, tous les deux se retrouvent.
- Comment s'est passée ta journée ? lui demande-t-il ?
- Bien. Et toi ? dit-elle d'un ton un peu plat.
- Aussi. Cela n'a pas l'air d'aller ?!
- Non, en effet. Tu rentres tout le temps tard. Tu m'avais dit que tu serais là de bonne heure. Visiblement tu te moques de moi.
- Et toi, tu ne comprends pas qu'on ne fait pas toujours ce qu'on veut dans la vie. Tu n'es jamais contente. J'en ai marre que tu fasses la gueule pour tout et n'importe quoi...
Il se peut qu'à partir de là, chacun préfère se taire ou que l'échange se poursuive en une escalade de plus en plus virulente. Dans les deux cas, il n'y a pas de rapprochement et personne n'est heureux de la manière dont cela se passe.2) En fin de journée, tous les deux se retrouvent.
- Comment s'est passée ta journée ? lui demande-t-il ?
- Bien. Et toi ? dit-elle d'un ton un peu plat.
- Aussi. Cela n'a pas l'air d'aller ?!
- Je suis déçue que tu rentres si tard.
- Je comprends, je t'avais dit hier que j'essayerais d'être là de bonne heure. Je suis pourtant parti tôt du boulot mais j'ai été retardé par un accident sur la route et des embouteillages.
En parlant de son ressenti, elle ne l'agresse pas. Il peut prendre en compte sa déception et elle entend, grâce à l'information donnée, qu'il a tenté de tenir parole et souhaitait lui aussi passer plus de temps avec elle. Petit à petit son visage se radoucit et son sourire revient. Ils peuvent passer une bonne soirée.Chacun est l'artisan de son bonheur et doit prendre ses responsabilités. Faire avancer le "chmilblick" suppose de retrousser ses manches, de ne pas ménager ses efforts et de faire sa part du travail. Le psychothérapeute, à partir d'exemples pris dans la vie de tous les jours, indique à chacun qu'elle est sa participation dans les difficultés rencontrées. Il explique comment tel ou tel comportement induit telle ou telle réaction, comment, en croyant bien faire, les partenaires renforcent le problème. Il incite ses patients à être créatifs pour découvrir d'autres façons d'interagir et générer d'autres types de réponses. Il leur apprend à se dire et aussi à s'écouter, à se décentrer d'eux-mêmes pour se concentrer sur l'autre et ainsi se recentrer sur l'essentiel. Il est un guide pour que chacun puisse être pleinement satisfait de sa relation de couple et plus heureux à deux que seul(e).
Isabelle LEVERT
Psychologue clinicienne
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